La CSF réaffirme ses combats

La CSF réaffirme ses combats

La CSF fait paraître le nouveau numéro de son magazine ’NOUS’. Vous pouvez consulter le sommaire complet sur notre site.
L’éditorial de ce nouveau numéro, publié ci-après, est rédigé par Marie-Françoise MARTIN, Présidente de La Confédération Syndicale des Familles.


Quand ce numéro vous parviendra, la cloche de la rentrée scolaire aura sonné. Pour les familles, chaque rentrée évoque le poids financier du panier de fournitures, manuels, vêtements et bien d’autres accessoires demandés par les établissements scolaires. Pour de nombreuses familles, ce coût représente une part importante de leur budget de septembre parfois jusqu’à la totalité des ressources du mois.

Madame la Ministre de l’Éducation Nationale a rappelé lors de sa conférence de rentrée qu’il y a dans notre pays 2,7 millions d’enfants pauvres. Les aides versées aux familles sont donc importantes même si elles restent insuffisantes pour les lycéens en enseignement professionnel. La réforme des rythmes scolaires a posé la question de cohérence éducative entre les différents temps de l’enfant (familial, scolaire, extrascolaire). Des études montrent que la participation financière demandée aux familles pour les Temps d’Activités Périscolaires a une forte influence sur la participation des enfants à ces activités, cette situation entraîne des inégalités territoriales subies par les familles notamment au niveau des transports, de la restauration scolaire … Selon le lieu où ils habitent, selon les politiques territoriales, les enfants n’ont pas tous les mêmes chances de réussite.

Nous allons à grands pas vers la 21ème conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Paris, du 30 novembre au 11 décembre 2015 (la COP 21). Elle doit aboutir à un nouvel accord international sur le climat, maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2°. Actuellement 195 pays se préparent à participer à cet évènement qui invite à la réflexion.

La première question est notre modèle de croissance. Nous ne retrouverons plus jamais les taux de croissance des 30 Glorieuses. Si nous sommes arrivés à un point de non retour, nous ne pouvons plus continuer à penser notre système économique qu’en termes de rentabilité et de réduction des coûts.

Le développement économique doit répondre aux besoins des générations actuelles, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.

Il doit allier économie et solidarité, justice sociale et préservation de l’environnement. Les mutations économiques que nous vivons avec les questions qu’elles soulèvent entraînent les citoyens vers de nouveaux modes de consommation (co-voiturage, achats groupés, recyclage…).
Pourtant, il faut encore faire évoluer les comportements des familles car nous sommes tous dans l’ère du jetable.
Rappelons que chaque habitant jette par an 354 kg de déchets dont 20 kg de nourriture consommable et 7 kg de produits encore emballés.

La deuxième question est celle des flux migratoires. Car si des violations des droits de l’homme, des guerres ont jeté des millions de personnes vers l’immigration, les catastrophes liées au changement climatique sont des causes aussi graves de ces déplacements. En effet, cela fait des mois que l’on assiste à ce gigantesque drame humain. Il a fallu cette photo du corps d’un enfant échoué sur une plage pour que la communauté internationale soit contrainte à ne plus se taire sur cette honte !

La CSF réaffirme par conséquent ses combats pour le respect des droits fondamentaux de tout être humain à vivre dignement. Combats qui nous animeront tout au long de cette année de préparation de notre prochain congrès qui va célébrer les 70 ans de notre organisation.

Marie-Françoise Martin
Présidente de La CSF

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